Selon l’institut COE-Rexecode, l’industrie et le commerce seraient les deux secteurs les plus impactés par le crédit d’impôt compétitivité-emploi de 20 milliards d’euros, indique l’institut COE-Rexecode.
Le crédit d’impôt de 20 milliards d’euros sur trois ans, mesure phare du plan compétitivité-emploi en faveur des entreprises, annoncé début novembre par le gouvernement, est présenté comme un immense bol d’oxygène économique (un effort pourtant encore insuffisant aux yeux de l’agence de notation Moody’s qui vient de dégrader la note de la France de AAA à AA1, NDLR).
Commerce et industrie au premier plan
Selon l’Institut COE-Rexecode, le secteur de l’industrie, le plus en souffrance, et le commerce en général devrait en absorber les plus grosses bouffées : 20% du montant total pour le premier (4,1 milliards) et 19% pour le second (3,7 milliards).
Cette mesure fiscale, qui doit équivaloir à une réduction de 6% des cotisations sociales payées par les employeurs, doit donc également agir sur le coût du travail (-2,7% en moyenne).
Dans cette optique, c’est le secteur du service aux particuliers qui devrait être le pus impacté (-4%). Suivent le commerce, encore, et le secteur de la construction (-3,3% chacun).
Toujours selon COE-Rexecode, l’Industrie ne verrait son coût du travail ne baisser que de 2,4%. Et le secteur hospitalier n’absorberait qu’un peu plus d’un milliard d’euros du crédit d’impôts compétitivité-emploi.
Crédit d’impôt : une avance dès janvier 2013
Le crédit d’impôt ne sera financé qu’en 2014 avec la hausse annoncée des taux de TVA : de 19,6% à 20% pour le taux normal, et de 7% à 10% pour le taux intermédiaire (restauration, bâtiment, loisirs culturels et sportifs etc…)
Mais Laurence Parisot, présidente du Medef, demande une application du plan dès le mois de janvier 2013 de manière à ce que les entreprises « puissent acter leur crédit d’impôt dans leurs comptes comme une créance certaine ».
Quoi qu’il en soit, il est probable que les entreprises puissent, dès janvier 2013, bénéficier d’une première avance sur le crédit d’impôt de 20 milliards.