Le dernier décompte de la Banque de France confirme une amélioration de conjoncture pour les entreprises : le nombre de faillites observé sur douze mois recule de -7,2% par rapport à 2015.
58 873 entreprises ont déposé le bilan l’an dernier, sur une période de douze mois comprise entre janvier 2016 et janvier 2017 : c’est environ 3 500 moins par rapport au précédent décompte effectué sur le même glissement annuel entre 2015 et 2016 (62 334). L’amélioration est donc nette mais elle ne reflète pas une reprise de l’activité franche et massive : en 2008, avant le déclenchement de la crise, 49 000 structures avaient subi une procédure de redressement, soit 1,65% de l’ensemble des entreprises. Un taux qui descendait même à 1,5% lors des deux années précédentes, en 2006 et 2007 (source : Insee).
Après dix ans de turbulences, surtout pour les petites entreprises, la situation semble enfin s’améliorer dans le secteur de la construction où le nombre de défaillances a ralenti de -12,4% en 2016. Une embellie se fait sentir également pour l’industrie (-11,2%), le commerce et la réparation automobile (-8%) et l’hébergement-restauration (-7,7%).
La Banque de France décerne ses plus gros bémols dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche (+5,2%), les métiers du transport et de l’entreposage (+3,3%).
Les grands groupes et les ETI (Entreprises de taille intermédiaire) ont davantage tiré partie de la reprise (-21,1%) que les PME (-7,1%) et surtout les TPE, commerces ou artisans qui rencontrent toujours des difficultés sur leurs marchés respectifs.
En 2016, 55 000 petits patrons ont perdu leur activité.