La baisse des demandes d’adhésions au statut d’auto-entrepreneur a pesé sur les statistiques de la création d’entreprise en février, en recul de -1,9%.
En février, le nombre de nouvelles auto-entreprises a baissé de 5%, indique l’Insee dans son dernier rapport, effaçant ainsi la hausse de janvier (+5,7%) : au total, 23 603 adhésions ont été enregistrées, soit 1 200 de moins par rapport au mois précédent. Malgré cette baisse, les auto-entrepreneurs représentent encore plus d’une création sur deux (51%), une tendance acquise depuis 2009, date de lancement de l’auto-entreprise, bien que cette proportion soit en baisse constante depuis deux ans.
Car, dans le même temps, le nombre de nouvelles entreprises sous régime classique (SARL, EIRL, EURL…) progresse, à un rythme certes très lent : + 1 % en novembre 2013, -2,5% en décembre, +2,1% en janvier 2014, +0,4% en février. Le mois dernier, 22 731 entreprises de droit commun ont vu le jour, soit une centaine de plus par rapport au mois précédent. Depuis 2013, la tendance mensuelle se situe un peu au-dessus des 22 000 immatriculations.
Réforme du statut d’auto-entrepreneur
En ajoutant les auto-entrepreneurs, le total des créations d’entreprises atteint 46 334 en février, après 47 221 en janvier, 45 417 en décembre et 45 231 en novembre.
L’Insee comptabilise 9 689 créations dans le secteur du soutien aux entreprises, 9 205 dans le commerce, 7 084 dans la construction, 5 012 dans l’enseignement, la santé et l’action sociale, et 4 650 dans le service aux ménages. 29,5% des créations sont des sociétés, 19,5% des entreprises indivuduelles classiques et 51% es auto-entreprises.
La courbe s’affiche hausse (+5,3%) sur les trois derniers mois, notamment grâce à un flux positif de créations d’entreprise dans « le soutien aux entreprises, le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration » note l’Insee.
Rappelons, pour finir, que le statut d’auto-entrepreneur sera réformé a minima en 2015. Les plafonds actuels de chiffre d’affaires seront maintenus (82 200 euros dans les activités de vente de marchandises, et 32 900 dans les prestations de services), comme les souplesses fiscales et administratives offertes par ce régime simplifié. L’ensemble de ces avantages sera, en revanche, étendu à l’ensemble des micro-entreprises.