Entre décembre 2014 et février 2015, le nombre de nouvelles adhésions au statut d’auto-entrepreneur a fortement diminué (-18%). Mais le régime simplifié représente encore un peu plus de la moitié des créations.
19 810 créateurs ont opté pour le statut d’auto-entrepreneur en février 2015. Pour la première fois depuis plus d’un an, cette proportion tombe sous la barre des 20 000 inscriptions mensuelles. Surtout, la chute a été brutale depuis la fin 2014. En novembre dernier, le régime simplifié, intégré à celui de la micro-entreprise depuis la Loi Pinel de juin 2014, avait suscité 23 750 inscriptions. Un chiffre qui était encore monté en décembre à 24 100. Un premier décrochage est survenu en janvier 2015 (20 216), confirmé en février (19 810). En trois mois, la chute frise donc les 18%.
Des chiffres d’affaires limités
Rappelons que sur l’ensemble de l’année 2014, 283 400 nouvelles auto-entreprises ont été recensées, un bilan qui traduit un rythme mensuel moyen d’environ 23 500 nouvelles inscriptions. L’année 2015 démarre donc sur des bases plus faibles. Pour autant, le statut d’auto-entrepreneur, utilisé aujourd’hui par près d’un million de français, constitue encore plus de la moitié des créations (50,5% à fin février 2014). Mais cette proportion était encore de 51% en janvier 2015, et de 51,5% en décembre.
Car, dans le même temps, le nombre d’immatriculations dans les régimes classiques tendent à progresser. La part des sociétés dans le total des créations (43 905 le mois dernier) est passée de 30,1% à 30,4% entre décembre 2014 et février 2015, celle des entreprises individuelles (de droit commun) de 18,4% à 19,1% sur la même période.
Pour info, la Loi Pinel introduite l’an dernier, a maintenu les avantages fiscaux accordés aux entrepreneurs (franchise d etVA et calcul des cotisations sur la base des résulats économiques). Le dispositif micro-social a même été étendu aux micro-entreprises. Pour en bénéficier, ces entrepreneurs ne doivent pas dépasser un certian niveau de chiffre d’affaires annuel, fixé à 82 200 euros pour les activités de vente de marchandises et 32 900 euros pour les services.