Les traditionnels « défilés » du 1er mai 2014 ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices pour les syndicats qui, comme l’an dernier, jouent la carte de la division.
Dans les rangs syndicaux, l’union sacrée du 1er mai, quasi-proverbiale sous l’ère Sarkozy, est tombée à plat en 2013, sur fond de divisions entre la CGT et la CFDT notamment à propos de la négociation sur l’accord de fléxi-sécurité assouplissant plusieurs dispositions du Code du Travail.
Grande manifestation le jeudi 15 mai
Cette année, l’ordre dispersé va encore régner entre les deux plus gros syndicats français. En cause, le Pacte de Responsabilité que la CFDT a validé, mais pas la CGT, ni FO. Ces deux derniers défileront ensemble à Paris d’une seule voix pour dire que « la baisse des charges accordées aux entreprises, sans contreparties chiffrées en matière de créations d’emplois » est une mauvaise mesure qui « ne passe pas » dans la gorge des salariés.
L’organisation de Laurent Berger s’unira, de son côté à l’Unsa, et centrera ses revendications sur l’Europe, mais aussi sur les orientations prises par le premier ministre Manuel Valls pour réaliser son plan d’économies de 50 milliards d’euros. La CFDT entend protester contre la prolongation du gel du point d’indice de rémunérations des fonctionnaires, le blocage des retraites et des prestations sociales.
Rappelons que ce programme de stabilité a été adopté, mardi 29 avril, par 265 voix contre 232 à l’Assemblée nationale.
Parallèlement, FO appelle les fonctionnaires à se mettre en grève le 15 mai prochain. Ce jour-là, la CFDT, la CGT, la CFTC, la FSU, Solidaires et Unsa et le syndicat autonome FA-FP feront front commun dans la rue pour protester contre les mesures du plan Valls.