Plus de la moitié des créations d’entreprise comptabilisées en 2014, sont des auto-entreprises, indique l’Insee dans son bilan annuel.
Qui sont les entrepreneurs de 2014 ? Sensiblement les mêmes que l’année précédente. Des hommes majoritairement, plutôt trentenaires, préférant s’appuyer, pour un peu plus de la moitié d’entre eux (51%), sur le statut simplifié d’auto-entrepreneur. L’Insee en a comptabilisé 283 400 en 2014 (+3%) sur un total de 550 700 créations d’entreprises, un chiffre aussi en hausse de +2%.
Réforme du statut d’auto-entrepreneur
Si le rythme s’est essoufflé depuis 2009, date à laquelle l’auto-entreprise avait été lancée, ce régime simplifié continue encore d’attirer un peu plus de la moitié des candidats à la création. En 2014, le gouvernement a tenté de lancer une réforme qui a fait craindre aux organisations professionnelles la dénaturation d’un statut jusqu’ici facile d’accès sur le plan administratif et avantageux en matière fiscal et social.
Finalement, le statu quo a été décrété, et le régime micro-social jusqu’ici réservé aux entrepreneurs a même été étendu aux micro-entreprises, à condition qu’elles ne dépassent pas les plafonds réglementaires de chiffre d’affaires, soit 82 200 euros pour les activités de vente de marchandises et 32 900 euros pour les prestations de services (la procédure d’immatriculation est désormais obligtaoire pour tous).
En 2014, les auto-entrepreneurs, désormais requalifiés micro-entrepreneurs, ont représenté 74% des créations d’entreprises individuelles. la loi ne leur interdit d’embaucher mais cette opération s’avère évidemment peu rentables au vue de la faiblesse des chiffres d’affaires.
Les 550 700 créateurs d’entreprises ne sont plus comptabilisés comme demandeurs d’emploi de catégorie A, même si certains continuent de percevoir un part de leur allocations-chômage. L’an denrier, seules 5% des entreprises créées ont embauché au moins une personne. Pour cette part ultra-minoritaire, l’effectif moyen se limite à 2,7 salariés.