Le niveau de revenus encaissés par les auto-entrepreneurs en 2013 a baissé de 2,8% et s’établit désormais, en moyenne, à 9 064 euros par an.
Fin 2013, 911 000 auto-entrepreneurs étaient en activité en France. Ils sont sans doute plus d’un million aujourd’hui car les chiffres ont continué à augmenter en 2014. Environ un tiers de cet effectif est constitué d’anciens chômeurs qui se sont appuyés sur ce statut simplifié pour créer leur propre emploi. Pour le reste, on trouve des étudiants, des retraités et même des salariés en poste qui souhaitent se constituer un complément de revenu. Faible d’ailleurs : selon l’Acoss, organisme centrale des Urssaf, l’enveloppe annuelle encaissée par les auto-entrepreneurs est d’environ 9 064 euros, en moyenne. C’est évidemment très peu, bien loin des plafonds réglementaires qui conditionnent l’exercice d’une activité sous ce régime, soit 82 200 euros pour les activités de vente et 32 900 euros pour les services.
Chiffre d’affaires en dents de scie
En cette période de crise du marché du travail, l’auto-entreprise est devenue, pour beaucoup de chômeurs de longue durée, une porte d’entrée vers l’emploi. La loi autorise, depuis un décret d’octobre 2014, le cumul d’une rémunération issue d’une activité indépendante (statut d’auto-entrepreneur) une part de l’Allocation d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE).
Aujourd’hui, les ouvertures d’auto-entreprises représentent plus de la moitié (51,5%) du volume global des créations. 92 000 nouvelles personnes ont opté pour ce statut entre 2012 et 2013. Un chiffre qui devrait encore progresser en 2014.
227 000 radiations ont été prononcées en 2013 : Elles concenrent, dans la majorité de cas, des auto-entreprises qui, faute d’avoir enregistré chiffre d’affaires pendant 24 mois consécutifs, ont fini par perdre le bénéfice du régime.
72% des auto-entrepreneurs ont déclaré un chiffre d’affaires en 2014, mais moins de 40% l’ont fait chaque trimestre. L’activité reste donc intermittente et les rentrées d’argent irrégulières. Rappelons qu’un auto-entreprneuer ne paye aucune cotisation sociale tant que son résultat est égal à zéro.