Demain, débute le 11ème Salon des micro-entreprises. 30 000 visiteurs sont attendus et il sera évidemment question du statut de l’auto-entrepreneur. Véritable succès pour les uns, sujet de polémique quand on parle d’activité réelle pour les autres, la question de l’auto-entrepreneur fera même l’ouverture du rendez-vous, avec la présentation des résultats d’un sondage Ifop.
L’ouverture du Salon des micro-entreprises qui se tiendra dès demain à Palais des Congrès de Paris, Porte Maillot, sera l’occasion pour le président du réseau des « Chambres de Commerce et d’Industrie – Entreprendre en France » de révéler les résultats d’un sondage Ifop destiné à mieux caractériser le profil des auto-entrepreneurs.
Les bénéficiaires de ce nouveau régime qui gonflent les chiffres de la création d’entreprise sont aujourd’hui plus de 200 000. C’est en tout cas le nombre de demandes pour bénéficier du nouveau statut qui ont été enregistrées, car en termes d’activité réelle et déclarée le nombre de “vraies” auto-entreprises est beaucoup moins important.
Quoi qu’il en soit, le statut de l’auto-entrepreneur a su séduire des entrepreneurs d’horizons très différents et les données du sondage Ifop permettront de comprendre mieux ce qui a motivé les français à y adhérer ainsi en masse.
2. Le profil des auto-entrepreneurs par la Caravane des Entrepreneurs
La Caravane des entrepreneurs publie régulièrement des études à partir des données qu’elle collecte lors de ses tournées pour mieux préciser la population des auto-entrepreneurs.
Sa dernière publication a été réalisée à partir des informations recueillies auprès de plus de 1300 auto-entrepreneurs rencontrés dans 15 régions de France.
Elle rapporte que les auto-entrepreneurs sont en majorité des hommes (57%, pour 43% de femmes) et que leur âge moyen est de 41 ans. 51% d’entre eux sont des demandeurs d’emploi, 22% des salariés et 10% des entrepreneurs. Les 17% restants se composent de retraités, d’étudiants ou encore de fonctionnaires.
Un quart des auto-entrepreneurs rencontrés par la Caravane des Entrepreneurs lors de sa dernière tournée ont un niveau de CAP ou BEP, quand un autre quart affiche à l’inverse un cursus long d’étude (Bac+4). Pratiquement la moitié d’entre eux font valoir une expérience de 15 ans ou plus.
Pour les deux-tiers des auto-entrepreneurs de l’étude (64%), le statut est un moyen de créer une activité. 16% en profite pour tester une idée, 14% ont décidé de bénéficier du régime pour s’offrir un complément de revenu.
Différents objectifs qui explique que moins de la moitié consacre à l’auto-entreprenariat l’équivalent d’un temps plein (47%), quand un tiers reconnait y investir moins d’un mi-temps (32%).
Quand au secteur les plus prisés pour lancer son auto-entreprise, il serait dans l’ordre : celui des services (61%), du commerce (13%) et du bâtiment (12%).