Selon l’Organisation représentative de l’artisanat et du commerce de proximité (UPA), la grande pétition lancée auprès des commerçants et des artisans pour dénoncer la hausse des prélèvements obligatoires, aurait recueilli 500 000 signatures.
Le 15 novembre dernier, l’Organisation représentative de l’artisanat et du commerce (UPA) avait lancé une grande pétition contre la fiscalité auprès des petits commerçants et des artisans. Cette action de terrain devait accompagner la diffusion d’un clip parodique sur Internet baptisé « sacrifiés mais pas résignés » dans lequel on voit des petits entrepreneurs écrasés d’impôts se faire rattraper et sanctionner par des représentants de l’administration fiscale. Ce faux spot publicitaire, au ton volontairement dramatique, a été visionné plus de 100 000 fois sur YouTube.
Une délégation d’artisans le 19 décembre à Paris
Même succès pour la pétition de l’UPA : 500 000 commerçants et artisans auraient apporté leurs signatures, annonce l’organisation patronale.
Fort de ce soutien, « les présidents des UPA territoriales et les responsables des organisations membres de l’UPA se rassembleront le 19 décembre prochain à Paris afin d’apporter au Président de la République les 600.000 premières pétitions signées. Une délégation demandera à être reçue » indique l’UPA dans un communiqué.
Quelles sont leurs revendications ? Elles tiennent en une formule : baissez les impôts. Ces petits patrons indépendants dénoncent notamment les hausses de charges incluses dans la réforme des retraites, l’augmentation de la TVA sur l’artisanat (7 à 10%), la mauvaise orientation du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) dont ne énéficient que les entreprises employant des salariés, la suppression de la prime d’apprentissage pour les entreprises de plus de 10 salariés et la disparition du crédit d’impôt au-delà de la première année du contrat.
Selon l’Insee, le secteur artisanal français comptait au 1er janvier 2010 un peu plus d’un million d’entreprises, dont 73 000 auto-entreprises.