D’après un bilan de l’Acoss, la masse salariale représentée par l’emploi à domicile a reculé de -0,9% au troisième trimestre 2015.
A fin septembre 2015, le marché du service à domicile comptait quelque 2,81 millions particuliers employeurs, un chiffre en baisse de -0,2% sur un an.
A la baisse de la masse salariale (-0,9%), surtout sensible sur les prestations d’aides-ménagère, d’accompagnement des personnes âgées ou de soutien scolaire, s’ajoute un recul du volume horaire (-1,4%). En revanche, les activités de garde d’enfants à domicile et d’assistantes maternelle, se maintiennent globalement.
Montée en puissance des déductions de charges
Ces mauvais résultats brisent le nouvel élan qui, après de longues années de crise et de ralentissement du marché, semblait s’amorcer au deuxième trimestre 2015 (+0,7%).
Au cours du mandat de Nicolas Sarkozy, la suppression de plusieurs avantages fiscaux et sociaux avait enrayé la croissance de l’emploi à domicile. Lors de son arrivée au pouvoir, François Hollande n’avait pas rétabli la situation jusqu’à cette mesure appliquée en 2014 qui visait à réintroduire une déduction de cotisations sociales de 75 centimes sur chaque heure déclarée, et jusqu’à 1,50 euro sur les gardes d’enfants âgés de 6 à 13 ans. Mais cette concession budgétaire n’avait eu aucun effet positif sur le secteur, marqué, de surcroît, par une recrudescence du travail au noir.
Fin 2015, le gouvernement enclenchait alors la vitesse supérieure, relevant à 2 euros l’exonération de cotisations sociales forfaitaire sur chaque heure de travail, comme le réclamait depuis plusieurs années la Fepem (Fédération des Particuliers Employeurs de France) qui impute à la crise, mais surtout aux incessants coups de rabot opérés dans les dispositifs d’allègements de charges.