Entre 2010 et 2012 : le secteur a détruit 16 500 emplois, indique la fédération des particuliers employeurs (FEPEM). Du jamais vu.
Souvent présenté comme florissant et plein d’avenir, le secteur de l’emploi à domicile a touché le fond entre 2010 et 2013 : selon un bilan réalisé par la fédération des particuliers employeurs (FEPEM), 16 500 emplois ont été détruits entre 2010 et 2012.
Les raisons de ce dérapage historique sont à chercher du côté de la crise qui, en rognant le pouvoir d’achat des français, a conduit les plus fragiles d’entre eux à réduire les prestations à domicile qu’ils commandaient auprès d’entreprises.
Cette tendance négative, très sensible on l’a vu entre 2010 et 2012, emble se poursuivre, comme l’indique une récente enquête publiée le 11 avril dernier par l’Acoss, l’organisme qui fédère l’ensemble des Urssaf présentes sur le territoire français : ce bilan indique qu’à fin 2013, le nombre de français employant un salarié à domicile était encore en recul de -3,2% par rapport à 2012. La masse salariale, elle, est en repli de près de -5%, à 275 millions d’euros.
Moins d’avantages fiscaux
Si la crise pèse sur le marché depuis 2009, certaines nouvelles dispositions fiscales, ont, selon les professionnels du secteur, eu un effet pervers en favorisant une montée en puissance du travail au noir. Sous le feu des critiques, la révision du calcul des cotisations sociales versées par les employeurs à domicile. La loi de financement de Sécurité sociale 2013 supprime en effet la mode de déclaration du salaire selon un forfait indexé sur la base du Smic.
Selon le Fepem, ces nouvelles règles, combinées aux effets dévastateurs de la crise et des hausses d’impôt, ont contribué à encourager le travail clandestin : « 30 millions d’heures déclarées qui ont disparu » estime la fédération professionnelle qui pointe « un coût de l’emploi trop cher, par rapport à la capacité des ménages et à leur pouvoir d’achat ».