Le gouvernement prévoit de prolonger les Prêts garantis par l’Etat jusqu’à la fin 2021. Le Fonds de Solidarité va, lui, être progressivement réduit pour les entreprises qui seront amenés à reprendre leur activité.
Le calendrier du déconfinement dévoilé pas à pas par l’exécutif suscite des interrogations chez les commerçants qui perçoivent des aides destinées à compenser leurs pertes de chiffres d’affaires.
Après la réouverture des établissements scolaires à partir du 26 avril, puis la levée –encore hypothétique – des restrictions de déplacement le 3 mai, une date butoir, fixée à la moitié du mois prochain (une échéance qui reste, elle aussi, encore au conditionnel), prévoit un redémarrage progressif des enseignes dites « non essentielles » (dont les terrasses de restaurants), mais aussi des salles de sport et de certains lieux culturels.
Comment vont évoluer les aides publiques au-delà de ce 15 ou 17 mai ? Une réunion organisée jeudi par le ministre de l’Economie Bruno le Maire avec la ministre du Travail Elisabeth Borne et les partenaires sociaux devait statuer sur cette question. Il en est d’abord ressorti que le prêt garanti par l’État (PGE), dont la fin devait initialement intervenir le 30 juin prochain, sera finalement prolongé jusqu’à la fin de l’année : « il y a un consensus sur la nécessité de le poursuivre » a confirmé le n°1 de Bercy.
Fonds de Solidarité : des aides modulées en fonction des réouvertures
Depuis un an, ce dispositif a permis d’injecter 150 milliards d’euros dans la trésorerie des entreprises, des sommes remboursables sur des périodes d’un à cinq ans. Les PGE qui seront souscrits d’ici-là pourront être affectés au paiement des dettes que les entreprises ont accumulé « à l’égard de leurs fournisseur » ajoute le gouvernement.
Pour le reste, les ministres concernés ont précisé que les enseignes « continueront à bénéficier des aides débloquées par les pouvoirs publics tant que des restrictions sanitaires leurs seront imposées ». La prorogation des mesures de soutien économique doivent leur permettre de « pouvoir se projeter dans les mois à venir » a affirmé Bruno Le Maire, considérant qu’un arrêt brutal des accompagnements conduirait « à des dizaines de milliers de faillites ».
Les secteurs prioritairement ciblés restent ceux qui subissent toujours une fermeture administrative et/ou « les plus durement frappés par la crise » comme les métiers du tourisme, les activités d’hébergement-restauration, la culture, l’évènementiel et le sport.
Quant au Fonds de Solidarité, dédié aux indépendants qui ont dû cesser d’accueillir du public, deux options seront appliquées : les secteurs toujours fermés continueront à le toucher aux mêmes conditions. Ceux qui vont redémarrer en revanche verront leurs indemnités progressivement baisser « selon les modalités de calendrier et de détermination des sommes qui seront étudiées avec les organisations syndicales et les organisations patronales » a indiqué Bruno Le Maire.