Sans surprise, le nombre de dépôts de bilan a continué de progresser en octobre et novembre mais à un rythme un peu moins soutenu, indique un rapport de la Banque de France. Les petites structures sont les plus touchées.
Entre janvier et octobre 2013, 62 659 entreprises ont fait faillite en France. Sur un an, ce chiffre est progression de +3,7%. Selon la banque de France, le bilan du mois d’octobre est mauvais (5 206 défaillances) même si la courbe s’infléchit très légèrement au regard des résultats de septembre (5 308), mois au cours duquel la hausse cumulée sur une année s’élevait encore à +5,5% par rapport à la même période en 2012.
La crise perdure dans l’immobilier
Pour novembre, les données sont encore provisoires mais celles-ci annoncent déjà une nouvelle hausse (+2,9%).
Dans le détail, un constat s’impose tout de suite : les très petites entreprises sont les plus fragilisée par la conjoncture. Les chiffres le prouvent : 53 678 micro-entreprises ont fait faillite depuis le mois de janvier 2013. C’est 85% du total. Les auto-entrepreneurs sont, bien évidemment, inclus dans ces statistiques.
Dans on analyse par secteurs, la Banque de France observe surtout des difficultés dans les secteurs de l’immobilier et l’hébergement-restauration où la hausse des défaillances sur douze mois est la plus élevée (+7,6%). En octobre, seuls les métiers liés à la finance et aux assurances, au transport et entreposage, à l’information ainsi qu’à la communication, ont connu moins de faillites. Mais ces secteurs n’en restent pas moins très fragiles.
Rappelons qu’une défaillance est un dépôt de bilan devant un tribunal de commerce. Il ne s’agit pas d’une fermeture automatique (liquidation). Une entreprise qui se déclare en faillite ne peut plus payer ses dettes mais les juges peuvent la placer en procédure de sauvegarde ou de redressement, le temps d’examiner toutes les pistes susceptibles de lui permettre de redémarrer sur des bases saines.