Si la situation s’améliore pour les PME, les micro-entreprises subissent toujours de plein fouet la mauvaise conjoncture économique. Le petit commerce est notamment l’un des secteurs les plus exposés.
16 858 entreprise ont déposé le bilan lors du troisième trimestre 2014, indique, dans son dernier bilan, le cabinet d’études Altares. Ces résultats sont encore en hausse (+3,4%) par rapport à la même période de 2013 qui fut pourtant une année aussi mauvaise que 2009.
Bref, la reprise économique, tant attendue, ne semble pas pour demain même si ce bilan montre quelques signaux encourageants : les PME, par exemple, aperçoivent peut-être le bout du tunnel. Leurs défaillances sont en baisse de 28%, soit 113 dépôts de bilan, contre 156 début 2013.
Mauvaise passe pour le commerce de proximité
En fait, l’inquiétude porte toujours sur les micro-entreprises qui ne parviennent pas à surmonter la crise : 6 900 d’entre-elles se sont déclarées en faillites au dernier trimestre, soit près de la moitié du total. 8 400 TPE ont subi le même sort, un niveau toutefois en baisse de -2,7%.
Ces disparités entre grandes et petites entreprises s’expliquent : pour faire simple, plus la structure est réduite, moins elle dispose de marge de manœuvre pour s’assurer un fonds de roulement lorsque que l’activité est en panne.
L’un des secteurs les plus exposé est le petit commerce, le plus directement frappé par le ralentissement de la consommation : les temps sont difficiles pour la restauration, le commerce de détail, en particulier l’ameublement, le prêt-à-porter et les métiers de bouche.
Dans les services aux particuliers, les cessations de paiement progressent de 3,5%. Elles explosent littéralement pour les coiffeurs (+13,5%), la vente à distance (+41,2%), les épiceries (+17,9%), les boucheries (+23%), les boulangers ‘+14%) et l’ameublement (+11%).
Dans le secteur industriel, l’heure semble être à l’accalmie (-6,9% de défaillances sur un an), après une période critique entre 2009 et 2012.