Selon le ministre de l’Economie, le site de réservation en ligne impose des règles tarifaires « illégales »qui entravent la liberté de commerce des professionnels de l’hôtellerie.
Aujourd’hui, un hôtelier qui souhaite être visible sur internet n’a pas d’autres choix que de diffuser ses offres via un site de réservation en ligne par où transite désormais toute la demande, touristique notamment.
Ce service n’est évidemment pas gratuit pour les professionnels, chaines hôtelières ou établissements indépendants qui doivent verser une commission à leurs diffuseurs. Mais d’autres règles leur sont imposées via des contrats commerciaux, celle par exemple de ne pas proposer des tarifs plus bas à leur clientèle directe, celle qui ne passe pas par les sites de réservation en ligne.
Entrave à la liberté du commerce
Depuis plusieurs années, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie(UMH) dénonce ces clauses de disponibilité qui pèsent, selon eux, sur leur liberté commerciale et entravent leur compétitivité. Dans leur viseur, trois sites : Expedia.com, Hotels.com et Booking.com. Ce dernier est justement l’objet d’une procédure en justice engagée par le ministre Montebourg lui-même. Une action intentée devant le tribunal de Paris qui vise, selon le ministre de l’Economie, à « mettre fin aux déséquilibres » dans les relations entre les centrales de réservation et les établissements hôteliers.
En novembre dernier, le gouvernement s’était déjà attaqué au site Expedia dont certaines clauses commerciales seraient contraires « à la liberté commerciale et tarifaire des hôtels», une pratique illégale et anticonstitutionnelle en France.
Selon une enquête menée par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), les contrats commerciaux proposés par l’allemand Booking comporteraient des «clauses similaires» à celles d’Expedia.