La France, royaume des micro-entreprises

En France, 96% du tissu entrepreneurial est constitué de micro-entreprises ou de TPE (très petites entreprises). Avantages ou inconvénients ?

En 2008, un décret ministériel (n°2008-1354) a redéfini les quatre catégories d’entreprises sur des critères économiques, et non plus seulement juridiques comme c’était le cas auparavant.
Désormais la classification se fonde sur les données relatives au chiffre d’affaires et à l’importance de l’effectif salarié.
Le résultat obtenu est le suivant :

1: Les microentreprises, qui emploient moins de 10 salariés et réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros (TPE : moins de 20 salariés).

2 : Les PME ou Petites et Moyennes Entreprises, qui emploient moins de 250 personnes et enregistrent un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros ou un bilan total inférieur à 43 millions d’euros.

3 : Les ETI ou les entreprises de taille intermédiaire, qui emploient moins de 5 000 personnes et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 milliard d’euros ou le bilan total en dessous de la barre de 2 milliards d’euros.

4 : Les entreprises qui ne sont classées dans aucune des trois catégories précitées entrent dans celles des grandes entreprises.

2. Artisanat et services

Le tissu d’entreprises français est très majoritairement constitué de micro-entreprises, une catégorie qui désigne aussi un régime juridique spécifique.
Sur 2,9 millions d’entreprises comptabilisées sur le territoire (hors secteur agricole), 2,7 millions (soit 96%) sont des entreprises de moins de dix salariés génératrices d’un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros.
Au total, ces microentreprises ou TPE (moins de 20 salariés) font travailler quelque 3,2 millions de salariés (soit le quart de l’effectif salarié en France). Elles sont, dans une très forte proportion, positionnées les secteurs du commerce, de l’artisanat et des services.

On pointe souvent le manque de moyens des TPE et PME françaises à séduire les marchés internationaux. Les chiffres confirment cette carence :  les petites et moyennes entreprises françaises ne réalisent que 13% des exportations, la grosse majorité du volume étant assuré par les Entreprises de Taille Intermédiaire (4 600 au total) et les grandes entreprises (242 seulement).