C’est le point noir du bilan du statut de l’auto-entrepreneur : un tiers seulement des inscrits réalise un chiffre d’affaires positif.
En deux ans, le statut de l’auto-entrepreneur a séduit près de 700 000 personnes. Leur profil ? Des demandeurs d’emploi surtout, mais aussi des retraités, voire des étudiants, désireux pour les uns d’entrer sur le marché du travail en indépendant avec l’espoir d’en vivre, et soucieux, pour les autres, de se constituer un revenu complémentaire ou d’exercer une activité (légalement) sous un statut juridique très peu contraignant.
Selon le dernier rapport publié par l’Acoss, organisme qui fédère les Urssaf implantées localement, seuls 227 500 des 700 000 auto-entrepreneurs en activité ont réalisé un chiffre d’affaires : c’est donc moins du tiers !
Rappelons que le statut AE est soumis à un plafond de chiffre d’affaires maximal au-delà duquel l’administration procède à une radiation. Pour 2011, les chiffres d’affaires maximum autorisés sont de 81 500 euros pour la vente de marchandises (Micro-BIC) ou de 32 600 euros pour les prestations de service (Micro-BNC).
Sur l’ensemble de l’année 2010, le CA global réalisé par les auto-entrepreneurs était de 3,1 milliards. Il était d’un milliard en 2009. Au terme du premier trimestre 2011, le résultat est de 785 millions d’euros.