Selon un rapport, l’hôtellerie/restauration est le secteur qui profite le plus des baisses fiscales prévues par le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi.
Lancé en 2013, le CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi), financé par la hausse de la TVA appliquée depuis janvier 2014, atteint, selon un rapport réalisé par France Stratégie, « sa phase de maturité ». Son montant devrait atteindre 18,2 milliards d’euros fin 2015, soit une perte équivalente de recettes fiscales pour l’Etat. Dans une logique visant à réduire le coût du travail, ces allégements s’appliquent sur les salaires inférieurs à 2,5 SMIC. Leur bénéfice évolue donc en fonction de la taille des entreprises, et reste plus favorable aux petites et moyennes structures : «La masse salariale éligible au Cice représente en moyenne 78% de la masse salariale totale pour les très petites entreprises, contre 56% pour celles de plus de 2000 salariés» confirme le rapport de France Stratégie.
Cette part est supérieure à 75% dans l’hôtellerie-restauration, la construction et…les services administratifs. Elle est, en revanche inférieure à 40% dans le raffinage et la cokéfaction, l’industrie pharmaceutique, les assurances, la finance, et les filières innovantes de recherche et développement, soit des secteurs orientés vers l’exportation.
Selon le rapport, «les entreprises semblent d’autant plus bénéficier du Cice qu’elles ont un taux de marge faible. Le Cice paraît donc plus orienté vers les entreprises dont la rentabilité est structurellement la plus faible».