Selon le dernier baromètre de l’Observatoire de la Fédération des Centres de Gestion Agréés, l’indice moyen d’activité des petites entreprises de commerce ou d’artisanat s’affiche toujours en baisse en 2013 (-0,1%). Quelques bonnes surprises réhaussent cependant ce bilan assez morne : le chiffre d’affaires des librairies indépendantes a, contre toute attente, grimpé de +8% !
Quel fut l’état de santé des TPE en 2013 ? Meilleur qu’en 2012, mais toujours très fragile. Chaque année, la FCGA (Fédération des Centres de Gestion Agréés) mesure l’indice d’activité des très petites entreprises positionnées sur le secteur du commerce ou de l’artisanat. 2012, année terrible pour les micro-entreprises, s’est traduite par une baisse globale du chiffre d’affaires moyen de 2%. La tendance s’est améliorée l’an dernier mais reste très faible (-0,1%).
Retour des consommateurs chez les petits libraires
Une éclaircie s’est faite sentir dans le domaine (large) des services (+3,1%, après -1,4% dans en 2012, mais aussi dans les filières du jardinage et de l’entretien des parcs (+2,2%), le bâtiment (+1,6, après -4,8%) et le commerce alimentaire (+1,4%).
La bonne surprise est à aller chercher du côté des petites librairies indépendantes qu’on pensait moribondes face à la concurrence tentaculaire de géants du e-commerce, Amazon en tête. Contre toute attente, leur indice d’activité a progressé de +8% en 2013, enregistrant le meilleur résultat parmi les douze secteurs étudiés par la FCGA. Pour ses analystes, cette performance qui relève « l’exploit » s’explique par « l’essoufflement inattendu des grands sites de vente de livres sur internet et la faillite de deux acteurs majeurs de la distribution de biens culturels » (dont Virgin, NDLR). Elle illustre aussi un retournement de tendance qui se traduit par un retour des consommateurs vers les magasins et le contact direct avec les vendeurs dont les conseils sont très recherchés.
Autre belle progression : la filière du terrassement et des travaux publics (+6,2%), des métiers portés, contrairement à d’autres secteurs adossés aux marchés privés, par « le dynamisme de la commande publique qui engage des nouvelles infrastructures et des chantiers d’équipements collectifs ».
Meilleures perspectives également pour les carrossiers automobiles dont l’activité a bondi de +5,7 %. L’an dernier, malgré les contraintes d’un « marché verrouillé par le monopole légal des constructeurs sur les pièces de rechanges ». Un obstacle que les petits professionnels ont contourné en « développant de nouvelles prestations et en améliorant la gestion de leurs ateliers ».
Les résultats ont été bons également pour les bouchers-charcutiers (+3,8%, soit 3 points de plus), les plâtriers décorateurs (+3,5%, + 4 points), les menuisiers (+3,5%, +11 points), et les plombiers (+3,1%, +10 points) et les électriciens (+2,5, + 3 points).