Dans quelques jours, on célébrera la première année d’existence du statut de l’auto-entrepreneur. A l’occasion d’une intervention à Matignon, le Premier ministre François Fillon est revenu sur le succès de l’auto-entreprise et sur l’attention que le gouvernement va continuer à lui accorder.
François Fillon a profité de la célébration de la 500 000e création d’entreprise de l’année, à Matignon le 16 décembre dernier, pour souligner l’importance que représente le succès de l’auto-entrepreneur dans le bilan de la création d’entreprise pour 2009.
« Quand cette mesure a été lancée, le 1er janvier, nous nous étions fixés (…) un objectif qui nous semblait ambitieux : avoir 200 000 auto-entrepreneurs en 2009. Début novembre, ils étaient déjà 265 000 » a-t-il rappelé avant d’ajouter : « il suffisait de simplifier les démarches pour constater que les Français ont la fibre entrepreneuriale et que la France est un pays d’initiative ».
Le Premier ministre n’a pas nié l’existence de débat autour du jeune statut. « Il est essentiel que la procédure ne soit pas dévoyée. Il ne faut pas que le statut d’auto-entrepreneur devienne une forme de salariat déguisé. Nous allons naturellement surveiller son évolution » a-t-il ainsi expliqué en évoquant les plaintes de certains qui se voient parfois imposés le dispositif par un employeur heureux d’y voir une occasion d’alléger ses charges.
Il n’est pas revenu sur une autre partie du débat qui concerne plutôt les artisans, inquiets de la concurrence que représentent les auto-entreprises, mais à propos de laquelle il s’était exprimé début décembre en Alsace : « un amendement du Gouvernement va prévoir l’inscription au répertoire des métiers des auto-entrepreneurs exerçant une activité artisanale à titre principal, (et un) décret prévoira le contrôle des qualifications professionnelles des nouveaux artisans lors de la création des entreprises ».
Pour 2010, le chef du gouvernement a indiqué que la liste des activités que les fonctionnaires peuvent exercer à côté de leur emploi serait élargi afin qu’ils puissent eux aussi devenir auto-entrepreneurs comme les salariés du privé.
Il a également assuré que l’accompagnement des auto-entrepreneurs serait amélioré pour lutter contre l’isolement, souvent source d’échec : « Je souhaite que soient expérimentées des modalités innovantes de soutien aux auto-entrepreneurs, sur le terrain, avec les réseaux d’accompagnement, ou bien grâce à l’utilisation des nouvelles technologies et d’Internet », a-t-il déclaré sans donner plus de précisions.