Le statut d’autoentrepreneur permet de lancer son activité seul, de façon indépendante, avec une très petite structure. Lancé en 2008, ce régime est aujourd’hui couramment appelé micro-entrepreneur. Dix ans après, que reste-t-il de ce statut particulier ?
Les avantages du régime micro-entrepreneur
Depuis 2018, les plafonds de chiffre d’affaires ont quasi doublé. Au-delà de ces plafonds le statut d’autoentrepreneur n’est plus possible, et l’entrepreneur doit alors opter pour un autre régime.
Désormais, le plafond est de 170000€ HT pour les activités commerciales et les activités d’hébergement contre 91000€ en 2017, et 82200€ avant 2017. Par contre, ce plafond est désormais de 70000€ HT pour les activités de prestations de services et les artisans alors qu’auparavant il était identique à celui des activités commerciales et d’hébergement. À l’inverse, les activités libérales bénéficient maintenant d’un plafond de 70000€ HT contre 35200€ en 2017 et 32900€ avant 2017.
Mais l’avantage du régime micro-entrepreneur ne réside pas dans ces plafonds, mais dans la simplification administrative et comptable :
- Obligations très limitées sur le plan comptable : livre de recettes, conservation des pièces justificatives, récapitulatif des achats
- Inscription rapide et facile
- Taux de cotisation calculé sur le chiffre d’affaires, donc si ce dernier est nul, l’autoentrepreneur ne paie aucune cotisation
- Avantages fiscaux : franchise de TVA, possibilité d’opter pour le prélèvement social et fiscal libératoire forfaitaire, pas de CFE lors de la première année d’activité
On peut être autoentrepreneur tout en étant salarié, étudiant, retraité, fonctionnaire ou demandeur d’emploi
Les inconvénients du régime micro-entrepreneur
Toutefois, ce régime n’est pas parfait et il possède aussi son lot d’inconvénients. Premièrement, les cotisations sont calculées par rapport au chiffre d’affaires. Si vous dégagez du chiffre d’affaires, sans réaliser de bénéfices, vous payez tout de même des cotisations. De là à créer une entité en Asie, il n’y a qu’un pas. Autre inconvénient, la TVA sur les achats et les investissements ne peut pas être récupérée. Idem pour les limitations de chiffre d’affaires, même si les plafonds sont désormais relativement élevés.
En devenant autoentrepreneur, vous quittez le régime général de la Sécurité sociale pour intégrer celui des travailleurs indépendants, avec comme principale conséquence de ne pas avoir le droit aux indemnités chômage.