La hausse des immatriculations enregistrée en février (+2%) ne suffit pas à effacer la lourde chute sur les douze mois écoulés (-19%).
Après une mauvaise passe de plusieurs mois, les statistiques de la création d’entreprise se redressent un peu. Dans son dernier bilan mensuel, qui porte sur mois de février, l’Insee observe une stabilité de la courbe (-0,1%) après le bon cru de janvier (+3,1%). Surtout, les micro-entreprises, catégorie dans laquelle sont désormais englobées les auto-entreprises, augmentent de +2,2% à 19 341 immatriculations en février. Cette hausse légère, qui s’inscrit dans une tendance assez positive perceptible depuis novembre 2015, ne suffit pas à enrayer la désaffection qui s’est lourdement fait sentir l’an dernier après la réforme de la ministre Sylvia Pinel (-19%). Ce texte avait préservé les avantages fiscaux relatifs au statut simplifié mais imposé aux candidats des charges supplémentaires et introduit de nouvelles obligations, notamment en matière de formation.
Après avoir longtemps boosté les statistiques de la création d’entreprise et suscité des vocations d’indépendance parmi les français, étudiants, salariés, retraités ou chômeurs, le statut d’auto-entrepreneur voit sa part diminuer dans les bilans mensuels dressés par l’Insee. Cette formule reste aujourd’hui majoritaire dans le flux des immatriculations mais séduit désormais moins de la moitié des postulants (41,8%). Cette perte d’attractivité a profité aux autres statuts classiques, individuels notamment (+17,2% sur le dernier trimestre) qui augmentent sur la même période, mais sans compenser le creux apparu sur la courbe depuis la fin 2014.
La majorité des entreprise est créée dans le domaine du soutien aux entreprises (10 436 en février). suivent le commerce (8 489), l’enseignement, la santé et l’action sociale (5 597) ; la construction (5 441), les services aux ménages (4 140), les transports (2 522), l’habergement-restauration (2 480) et l’information-communication (2 325).