L’Insee a comptabilisé moins de de demandes d’auto-entrepreneurs en octobre 2013, un résutlat qui tire le total des créations à la baisse (-0,7%).
Moins d’auto-entrepreneurs, moins de créations d’entreprise. C’est un axiome qui se vérifie de mois en mois depuis 2009, date d’entrée en vigueur du statut d’auto-entreprise, plus souple que les autres régimes sur le plan administratif et aussi plus avantageux fiscalement.
50% des créations sont des auto-entreprises
En cinq ans, ce système, prisé par les demandeurs d’emploi et même les retraités qui souhaitent poursuivre une activité en indépendant, a boosté la création d’entreprise en France : on compte aujourd’hui environ 915 000 auto-entrepreneurs dans le pays.Pour preuve de l’impact du statut d’auto-entrepreneur sur le bilan global de la création : en octobre, le nombre de demandes a reculé de 1 000 unités quand celui des entreprises traditionnelles progressait sensiblement (+400 à 22 529, soit +1,9%). Malgré ces courbes inversées, la part des auto-entrepreneurs dans le total reste encore supérieur à 50% (51,6% très précisément).
Un réforme du statut d’auto-entrepreneur en 2014
Sur les douze derniers mois, la tendance, tous statuts confondus, demeure en forte baisse (-4,3%). elle recule aussi sur le dernier trimestre (-1,6%) , notamment en raison de la baisse des créations entrepreneuriales dans la construction, les services aux ménages et le soutien aux entreprises.
Rappelons qu’une réforme de l’auto-entrepreneur, engagée par la ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat, est actuellement à l’étude : elle vise à limiter l’accès au statut dans le temps en fonction du montant du chiffre d’affaires réalisé. Pour info, près de la moitié des auto-entrepreneurs en activité n’enregistre aucun résultat. Et leur revenu s’élève rarement au-delà de 7 000 euros par trimestre.