Même si leur proportion reste forte dans le paysage entrepreneurial français, les demandes d’auto-entreprises s’essoufflent, mois après mois, depuis avril 2010.
Le nombre global des créations d’entreprise a de nouveau dévissé en juillet, un mois il est vrai peu favorable aux initiatives entrepreneuriales.
Contrairement à ce qui s’est passé en juin, la part des auto-entreprises dans ce recul général a été moins forte en juillet, mais la baisse, entamée en avril, s’affirme depuis sans discontinuer: 43 498 nouvelles auto-entreprises en mars, 34 293 en avril, 29 871 en mai, 26 300 en juin et 24 239 en juillet.
Sans les auto-entrepreneurs, le nombre de créations d’entreprise aurait touché le fond à -23% au début de l’été. En revanche, si on les intègre aux statistiques, la chute est amortie à -14,8 %, un résultat tout de même proche du bilan d’avril (-18,1%), le plus mauvais du premier semestre 2010.
Néanmoins, encore un peu plus d’une demande de création d’entreprise sur deux se fait sous le régime de l’auto-entrepreneur (224.089 demandes en sept mois), alors que, pour la première depuis un an et demi, le chiffre global des créations d’entreprise amorce un virage négatif (-1,1%) sur les trois derniers mois par rapport à la même période en 2009.
Selon l’Institut national de la Statistique, ce décrochage traduit une baisse des créations dans les secteurs du « commerce et des services aux ménages ».
Rappelons que le statut de l’auto-entrepreneur permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer, via des démarches administratives simplifiées et un régime fiscal avantageux, une activité à titre principal ou complémentaire pour dans le but d’accroître leurs revenus.