Dans le flux des créations d’entreprises, le statut d’auto-entrepreneur reste encore majoritaire mais sa part continue à diminuer au profit de statuts juridiques relevant du droit commun.
Il est loin le temps où le statut d’auto-entrepreneur apparaissait comme le ressort le plus souple et le plus apte à permettre aux chômeurs de rebondir sur le marché du travail (en attendant mieux). L’intérêt pour ce régime simplifié, connu et reconnu pour ses facilités fiscales et des obligations administratives réduites à leur plus simple expression, s’est brutalement effondré en 2015 après l’entrée en vigueur de nouvelles mesures introduites par la réforme Pinel, alourdissant certaines charges et imposant des stages aux entrepreneurs débutants. Cette dernière contrainte visait à répondre à la grogne des artisans qui s’estimaient victimes de concurrence déloyale.
Le tiers des créations en sociétés
Résultat des courses : le nombre d’adhésions à l’auto-entreprise a lourdement chuté en 2015, de près de 20%. « A l’opposé, sur la même période, les créations d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs bondissent (+25,7 %) et celles de sociétés augmentent nettement (+7,5 %) » signale l’Insee.
Le bilan mensuel de mars a dénombré 45 875 créations d’entreprises. Moins de la moitié (41,5%) ont été le fait d’auto-entrepreneurs, soit 18 903 au total, chiffre en baisse de -1,5% par rapport à février 2016. 33,4% des immatriculations recensées le mois dernier étaient de sociétés, et 25,1% des entreprises individuelles classiques.
10 253 portaient un projet d’activité dans le secteur du soutien aux entreprises, 8 375 dans le petit commerce, 5 602 dans l’enseignement, la santé ou l’action sociale, 5019 dans la construction, 4 389 dans les services aux particuliers.