La hausse, nette (+22%), de demandes d’adhésions au régime de l’auto-entrepreneur a boosté les statistiques de l’Insee sur la création d’entreprise, le mois dernier. Preuve que le statut séduit toujours, malgré son avenir incertain.
Une arrivée massive d’auto-entrepreneurs sur le marché du travail, voilà de quoi doper les chiffres de la création d’entreprise. Le bilan du mois de septembre, établi par l’Institut des Statistiques, est significatif car il donne une tendance de rentrée.
Plus moitié de la moitiié des créations sont des auto-entreprises
46 476 nouvelles structures (+ 5 000 par rapport à août) ont été comptabilisées en septembre dernier : 57% d’entre elles sont des auto-entreprises.
La hausse globale (+12,4%), tous statuts confondus, est donc toute entière portée par les auto-entrepreneurs qui sont revenus en force à la rentrée, après deux mois estivaux de vaches plutôt maigres. En septembre, les secteurs de l enseignement, santé, action sociale et la construction ont alimenté la hausse.
Dans le même temps, le nombre d’entreprises créées sous statut classique a légèrement fléchi (-3%).
La tendance générale reste tout de même orientée à la baisse sur les douze derniers mois (-1,2% selon l’Insee).
Quoi qu’il en soit, le redémarrage de septembre est d’autant plus significatif qu’il s’inscrit dans un climat d’incertitude pesant sur l’avenir du statut d’auto-entrepreneur.
Quel avenir pour le statut d’auto-entrepreneur ?
Des rumeurs ont surgi pendant la campagne électorale : le statut allait-il être démantelé fiscalement par François Hollande, ou limité dans le temps ?
Il semblerait que non. Une expertise du régime, instauré rappelons en janvier 2009 et auquel 900 000 personnes ont adhéré, est toutefois en cours.
Elle avait été annoncée, en juin dernier, par Sylvia Pinel, ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat qui avait promis de réduire la « concurrence déloyale » que les auto-entrepreneurs font peser sur les artisans officiant sous un statut juridique classique.