63 081 entreprises françaises ont déposé le bilan en 2015, dont une majorité de toutes petites structures. Une tendance plus négative encore qu’en 2014 (+0,7%).
Malgré un début d’année plutôt prometteur, les chiffres des défaillances d’entreprise se sont encore dégradés en 2015 en raison d’un mauvais dernier trimestre, révèle la société Altarès dans son bilan annuel.
Au total, 63 081 entreprises en faillite ont dû avoir recours à l’arbitrage d’un tribunal de commerce pour trouver une issue de secours. Ce total est en hausse de +0,8% par rapport à 2014 (62 586), mais il n’efface pas le record de 2013 (63 900), même s’il s’en rapproche. La dégradation s’est surtout fait sentir au dernier trimestre 2015 (octobre/décembre), marqué par une hausse de +1,6% des faillites par rapport à la même période de 2014.
Bond des liquidations judiciaires
Durant ces trois mois, le nombre des liquidations judiciaires a fait un bond de +2,5%, et les redressements judiciaires ont progressé de +0,9%. Mais la part des procédures de sauvegarde, qui constituent une troisième voie pour les entreprises en difficulté, a plongé de 11,7% sur la même période.
La mauvaise conjoncture, notamment liée à un ralentissement de la consommation, a surtout frappé « les petites entreprises, essentiellement celles à destination des particuliers dans des secteurs comme le commerce de détail, la restauration et les soins de beauté alors que la tendance a été favorable pour les autres », souligne Altares.
Avec 408 procédures enclenchées sur l’ensemble de l’année, la situation a continué à s’améliorer pour les PME de plus de 50 salariés, qui recouvrent leur niveau d’avant-crise (2008). La santé des grands groupes et des entreprises de taille intermédiaire (ETI) se normalisent également.
La forte dégradation ressentie fin 2015 s’explique aussi par des rasions plus techniques : la grève intervenue fin 2014 dans les tribunaux de commerce, avait retardé l’examen de nombreux dossiers, lesquels n’avaient pas été comptabilisés dans les premiers bilans trimestriels.