Le ministre de l’Economie a réaffirmé son souhait de déverrouiller l’accès à certains métiers trop réglementés en matière de qualifications professionnelles.
Très attendu, le projet de loi Macron 2 préparé par Bercy se propose d’adapter le marché du travail aux évolutions technologiques et aux mutations sociales. L’enjeu reste de simplifier le droit pour encourager la création d’entreprise et faciliter la concurrence dans certains secteurs. L’une des mesures, mal perçue dans les milieux artisans et commerçants, vise faire tomber certains règles jugées corporatistes, en matière notamment de qualification professionnelle.
Le projet, baptisé Noé pour Nouvelles Opportunités Economiques, contiendrait, aux dires d’Emmanuel Macron, « des réformes d’impacts forts » afin d’accompagner les initiatives individuelles, favoriser le parcours entrepreneurial et simplifier la tâche des TPE et PME en réduisant leurs obstacles fiscaux et réglementaires.
En décembre dernier, lors d’un séminaire organisé par l’Assemblée permanente des chambres de métiers de l’artisanat (APCMA) et l’Union professionnelle artisanale (UPA), il avait fait part de ses intentions pour desserrer l’étau juridique et moderniser le système de qualifications dans les micro-entreprises, lesquelles représentent un formidable vivier d’emplois potentiels. Dans une interview accordé ce jeudi au journal Monde, il a confirmé vouloir s’attaquer aux « exigences excessives en matière de qualifications professionnelles pour exercer certains métiers dès lors qu’il n’y a pas de risque pour la santé ou la sécurité du consommateur et des travailleurs ». En décembre, il avait évoqué la coiffure, le bâtiment et certaines activités d’entretien automobile : « Aujourd’hui, la loi vous autorise à ouvrir votre restaurant, par contre, si vous n’avez pas un diplômes de carrossier, vous ne pouvez pas lancer votre commerce de laveur de voitures ».