Depuis mai 2013, une éco-taxe s’applique sur la vente de meubles neufs destinés au recyclage. Certains « petits fabricants » réagissent mal.
Depuis mai dernier, les consommateurs qui s’offrent un meuble neuf doivent payer une contribution supplémentaire appliquée sur le prix d’achat. Cette éco-taxe est destinée à financer la filière de recyclage des mobiliers usés. Au regard de la tenue du marché du meuble (115 millions de pièces vendues chaque année), le nouveau dispositif devrait rapporter environ 80 millions d’euros en 2013.
Les géant de la distribution, à l’instar d’Ikea, la Maison de la literie, mobilier de France, But, Conforama s’y sont mis, allant même jusqu’à s’associer au sein d’une nouvelle structure (Eco Mobilier) chargée de collecter le produit de cette participation. Certains artisans font la moue, les ébénistes en particulier qui considèrent ne pas exercer sur le même créneau que les grandes enseignes qui « vendent du meuble en kit et jetables à moyen et plus long terme ».
En complément de la taxe sur l’électro-ménager
Ceux qui adhèrent au principe de l’éco-taxe, se plaignent de la complexité engendrée par sa mise en place. La nomenclature à respecter est pointue et certains petits artisans estiment, face à leurs grands concurrents, ne pas avoir les moyens de s’offrir et d’installer un logiciel de calcul.
Tous les acteurs de ce secteur économique, fabricants et/ou distributeurs, ont reversé fin juin le produit de leur éco-taxe aux organismes collecteurs agréés. Son montant va de 20 centimes sur la vente d’une chaise 1,50 € sur un table, 4 sur un matelas et jusqu’à 18 euros sur un gros « bahut » de type armoire !
Rappelons qu’une éco-taxe est également appliquée sur les produits électro-ménagers. Sur un ensemble cuisine équipée, la facture écologique peut donc vite grimper…