Le premier trimestre a encore été mauvais pour les petites commerces et les professions artisanales, indique le dernier baromètre de l’Institut I+C pour l’UPA (Union Professionnelle Artisanale).
L’environnement économique reste compliqué pour les commerçants et les artisans mais l’avenir semble se déboucher sur le court terme. C’est du moins la perspective que semble tracer la dernière enquête réalisée par l’Institut I+C auprès des professionnels de ce secteur de proximité, essentiellement constitué de TPE. D’après ce baromètre commandé par l’Union Professionnelle Artisanale (UPA), le chiffre d’affaires global enregistré sur le premier trimestre 2015, marque un nouveau repli de -2,5%. Un mauvais résultat qui s’inscrit dans une spirale négative ininterrompue depuis 2012.
Fiscalité locale en hausse
Sans surprise, les métiers du bâtiment souffrent toujours (-3%), mais la chute est plus lourde encore pour les travaux publics (-10,5%). La roue tourne toujours à l’envers aussi pour les services (-2%), l’hôtellerie-restauration (-1,5%), la fabrication en général et l’alimentaire (-1,5% également).
Malgré ces revers, ces chefs d’entreprises semblent flairer une amorce de reprise de la consommation : 19% d’entre eux anticipent un gain de chiffre d’affaires sur le deuxième trimestre, un niveau en hausse dix points par rapport à fin décembre. Preuve que le bout du tunnel est presque atteint.
L’UPA réclame pourtant des mesures de soutien « urgente », d’ordre fiscal, notamment pour les petites structures « assujetties à l’impôt sur le revenu » qui profitent peu des allégements accordés par le Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) et le Pacte de responsabilité. Elles ne sont pas concernées non plus par les récentes mesures sur l’amortissement, annoncées par Matignon, ni par « la baisse programmée de la C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés, NDLR)».
L’UPA dénoncent aussi une hausse des charges locales, et « l’explosion » de la Cotisation Foncière (CFE) des Entreprises dans certains territoires.