Un léger retour de confiance se fait jour au sein des TPE, indique un enquête Ifop, mais le chemin est encore long avant d’évoquer un véritable reprise de l’activité et de l’emploi.
Les TPE ou « micro-entreprises » (moins de dix salariés) représentent un maillon majeur du tissu économique français. Le pays en compte quelque 3,5 millions qui réalisent à elles seules 27% de la valeur ajoutée produite. Leur baromètre est donc suivi de très près et constitue un indicateur essentiel du climat des affaires en France.
Or selon une enquête Ipsos, le nombre de patrons de TPE jugeant favorablement l’actuelle conjoncture économique est en hausse de sept points, pour atteindre 23%. Un taux encore très faible mais qui retrouve son niveau de juillet 2012, soit avant la période récession enregistrée par l’économie française lors des deux trimestres suivants.
Un reprise de l’emploi ?
Au-delà de la conjoncture globale, ces « petits » entrepreneurs manifestent également un regain d’optimisme (+5 points) sur l’avenir de leur propre activité. L’embellie se fait particulièrement sentir dans le secteur de BTP (57%) en souffrance depuis plusieurs mois, et encore plus dans les métiers de services aux entreprises (58%). La moitié des patrons sondés (soit 49%, en hausse de 7 points sur les trois derniers mois) anticipent une amélioration de leur business lors du second semestre 2013, même si les ventes ont continuent à baisser, mais à un rythme plus modéré (-0,2% en juillet, contre -0,7% en avril).
Ce retour de confiance va-t-il déteindre sur l’emploi ? Il est encore trop tôt pour lancer des pronostics mais, pour la première fois sur les douze derniers mois, le solde net de création d’emploi est légèrement positifs (+0,5%, contre -4% lors du précédent sondage).
Ça signifie que le nombre de d’employeurs envisageant de créer des postes commence à surpasser la part de ceux qui souhaitent en supprimer. C’est particulièrement vrai dans le BTP (+5%), ça l’est beaucoup moins dans les petits commerces (-3%).