Selon un sondage Ifop, 88% des dirigeants de TPE restent pessimistes sur l’évolution de la croissance économique en France.
Quand elle se grippe, la mécanique de l’économie devient infernale : sans confiance, pas de croissance. Sans croissance, pas de confiance et, à l’arrivée, l’emploi reste au point mort. A en croire le dernier sondage téléphonique réalisé par l’ Ifop en octobre dernier auprès de 1.001 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), cette spirale négative n’est pas près de s’enrayer. 88% de ces « petits » patrons se disent pessimistes sur la situation économique de la France (+ 3 points par rapport au deuxième trimestre 2014).
Toujours plus d’emplois supprimés
52% des TPE interrogées affirment avoir connu une baisse (de -8% en moyenne) de leur chiffre d’affaires cet été (il a progressé pour seulement 24% des sondés). Malgré ces mauvaises affaires, la proportion de ceux qui se disent optimistes sur l’activité future de leur entreprise, augmente (61%, soit + 3points). S’ils croient en leur destin, ces patrons restent plus que défiants à l’égard de la politique menée par le gouvernement : malgré sa déclaration d’amour aux entreprises l’été dernier, le premier ministre Manuel Valls a perdu 15 points de popularité auprès des TPE qui constituent, rappelons-le, le gros du tissu économique français (2,4 millions de structures).
C’est donc là que se situe le principal réservoir d’emplois : or, depuis cinq trimestres, les TPE en détruisent plus qu’elles n’en créent. Sur les trois derniers mois, le solde a descendu à -1,5. Les anticipations pour le trimestre en cours sont aussi en territoire négatif (-0,5).