Pour un salarié sur cinq, le travail dominical n’est pas une découverte. C’est surtout le cas dans la fonction publique et les exploitations agricoles.
Pour une part non négligeable des travailleurs français, la Loi Macron qui a libéralisé le travail du dimanche ne va pas changer grand-chose. Sont concernés les commerçants et salariés qui exercent dans des métropoles où la majorité politique se refusera toujours à accorder des autorisations d’ouverture, malgré le passage de 5 à 9 dérogations annuelles, et 12 en 2016. Ceux qui également qui, en raison de la nature de leur activités, ne connaissent pas le repos dominical.
Les agriculteurs sont dominicaux
Selon une étude du Ministère du Travail, près d’un salarié sur cinq a travaillé au moins un dimanche en 2014, soit 4,2 millions de personnes. Certes rarement plus de deux fois par mois mais quand même : c’est le cas des fonctionnaires surtout. « 35% des personnes travaillant au moins deux dimanches par mois relèvent d’employeurs publics » signale l’étude ministérielle. Sans surprise, les forces de l’ordre, gendarmes ou policiers, doivent souvent reprendre du service le dimanche, jusqu’à deux fois par mois pour 60% des premiers, et 40% chez les seconds. Idem pour les gardiens de prison, les pompiers, les personnels officiant dans le domaine de la santé et du médico-social où le service doit être continu. 58% des aides soignants étaient concernés en 2014, et 39% des infirmiers.
Dans le privé, le travail dominical concerne surtout les salariés de le restauration (44 % des serveurs) et les commerces de bouche (48% des employés des boulangeries et pâtisseries). la palme revient aux exploitants agricoles, aux éleveurs surtout, contraints pour 95% d’entre eux à rempiler au moins deux dimanches chaque mois.